L’un des piliers de la foi chrétienne est la compréhension de la grâce. Il est écrit : "La grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ" (Jean 1:17).
Grâce et vérité sont indissociables. On pourrait dire qu’il n’y a pas de vérité en dehors de la grâce.
Comprendre la grâce est fondamental afin de ne pas aller au-delà de ce qu’elle est, au risque de tomber dans un laxisme débridé.
Mais il est également essentiel de bien la comprendre afin de se tenir en deçà de ce qu’elle signifie, au risque de plonger dans un légalisme morbide et desséchant.
La grâce est non seulement une révélation, mais également, et essentiellement, un principe de vie.
Choisissons comme ligne directrice pour cette année, ce texte de la Bible : "Une année de grâce". Voici quelques sujets de prière, pour ce mois de février, pour alimenter jour après jour notre réflexion sur la richesse de la grâce. Gardez en ligne de mire la croix, car sans elle, il n’y aurait pas de grâce.
Dès les premiers chapitres du livre de la Genèse, à la suite du péché de désobéissance de l’homme et de la femme dans le jardin d’Eden, nous voyons surgir deux formes antagonistes de comportements religieux : le légalisme et la grâce.
Dans le premier cas, il s’agit de l’effort de l’homme de se présenter devant Dieu avec sa propre justice. Cet effort se concrétise par les vêtements que l’homme et la femme se confectionnent eux-mêmes avec quelques feuilles. Ils veulent se présenter devant Dieu revêtus. Ils ont enfreint la loi ; ils ont désobéi ; ils veulent couvrir leur honte et leur péché en se revêtant eux-mêmes d’une justice qu’ils se fabriquent. Ils se croient obligés de se fabriquer un vêtement de justice.
Depuis Adam et Ève, nous avons hérité de cette tendance au légalisme. Le légalisme est un atavisme qui remonte à ces premiers instants de l’humanité. Adam et Ève, au lieu d’aller vers Dieu tels qu’ils étaient, comme de pauvres pécheurs désobéissants, se présentent à lui revêtus de leur tunique de feuilles. Ainsi est l’humanité ! Depuis toujours les hommes se fabriquent des lois, des règles, des rites religieux… pour s’approcher de Dieu. Cette attitude légaliste consiste à faire notre salut au moyen de nos œuvres, de nos mérites, de notre observation stricte de règles fabriquées par nous-mêmes. Le légalisme conduit à une forme d’auto-satisfaction qui repose sur nos mérites.
À ce légalisme des hommes, Dieu oppose une fin de non-recevoir. Dieu va se charger lui-même de revêtir Adam et Ève en leur offrant des vêtements de peau (Genèse 3:21).
C’est comme si Dieu disait à cet instant précis : "Votre propre justice, vos efforts, vos œuvres, votre légalisme ne me satisfaisant pas, je vais vous faire cadeau d’un vêtement qui me convienne". Ce vêtement de peau, offert par Dieu, sous-entend le sacrifice d’un animal innocent. Dieu leur fait don d’un vêtement de sa fabrication.
La grâce que Dieu nous accorde repose sur le sacrifice de Jésus, l’Agneau immolé, dont Jean a eu la vision (Apocalypse 5:6).
La seule chose qu’Adam et Ève avaient à faire, était de se dépouiller du légalisme qu’ils s’étaient fabriqué, pour se revêtir de la grâce de Dieu qui leur était offerte.
Nous ne parviendrons jamais à mériter notre salut, mais nous pouvons le recevoir comme une grâce divine. Ne nous privons pas de cette grâce.
"Seigneur, tel(le) que je suis, je viens à toi. Je ne veux pas vivre en dehors de ta grâce. Alors que l’esprit religieux nous pousse à chercher à mériter le salut, au travers de nos œuvres, de nos bonnes actions, de nos pratiques pieuses, nous te prions pour que la vérité de la grâce qui est en Christ, soit la seule base de notre salut. Nous te prions pour que le monde connaisse cette vérité extraordinaire : En Jésus nous sommes pardonnés, sauvés, revêtus de sa justice ! Non seulement nous voulons demeurer dans la grâce, mais la faire connaître à tous, amen !"
Avec amour,
Paul Calzada